Webinaire : Les élections présidentielles de 2022 face aux risques numériques

Rendez-vous lors de ce webinaire pour découvrir en avant-première le livre blanc onepoint « Les élections présidentielles de 2022 face aux risques numériques ».

Renforcées par la crise sanitaire ainsi qu’une défiance grandissante envers les médias et les institutions, les campagnes d’influence de l’opinion publique se multiplient de manière exponentielle. Elles tirent parti d’un accroissement des usages numériques des citoyens dans leur manière d’acquérir de l’information, et s’introduisent, par extension, au coeur même des élections.

Retrouvez Bertrand Helfre, Partner cybersécurité chez onepoint, lors d’un webinaire le 27 janvier 2021 à l’occasion de la sortie de notre nouveau livre blanc « Les élections présidentielles de 2022 face aux risques numériques ».

Ce webinaire fut l’occasion de découvrir en avant-première les conclusions du livre blanc onepoint. Vous découvrirez ainsi les enjeux et les défis autour de l’élection présidentielle posés sur l’espace numérique. 

Nos invités pour ce webinaire

Jean Michel MisDéputé de la Loire. Jean-Michel Mis est membre de la Commission des Lois, du Conseil national du numérique (CNNUM) ainsi que de la Commission Supérieure du Numérique et des Postes (CSNP). Il est également Vice-président de la Mission d’information de l’Assemblée Nationale sur le thème « Bâtir et promouvoir une souveraineté numérique nationale et européenne ». Mais aussi Vice-Président du groupe d’étude Cybersécurité et souveraineté numérique.

Et Guy-Philippe Goldstein, classé parmi les « France 100 Cyber Talents » par le magazine national L’Usine Nouvelle. Ce dernier est enseignant à l’Ecole de Guerre Economique sur les questions de Cyberpuissance et advisor pour PwC France et ExponCapital.

Le débat est animé par Mélanie Benard-Crozat, journaliste et rédactrice en chef de S&D Magazine.

Ce que vous apprendrez dans ce livre blanc

Il dépeint les risques pesant sur le prochain rendez-vous démocratique de 2022, et les solutions à mettre en place. Ainsi, les objectifs du livre blanc sont :

  • Aligner le niveau de compréhension et vulgariser les méthodologies d’influence, ingérences, manipulation d’information et sur leurs impacts
  • Apporter une vision sur les nouveaux vecteurs d’influence du débat démocratique (réseaux sociaux) et les risques associés
  • Capitaliser sur les retours d’expérience passés (Cambridge Analytica, Manipulation En Marche)
  • Etablir des scénarios de menace sur la base EBIOS RM
  • Développer la conscience publique et la responsabilisation des acteurs (à toutes les échelles)

Verbatim des intervenants

Quelles sont principaux constats et les enseignements de ce livre blanc ?

« A 73 jours de l’élection présidentielle, les réseaux sociaux sont omniprésents dans nos quotidiens et cela va même plus loin : ils sont devenus la principale source d’information pour 48% des européens. Nous avons identifié 3 scénarios de risques : l’ingérence étrangère et la désinformation, l’activisme ou l’intelligence artificielle et la récupération d’information stratégique (…) Pour faire face à l’essor de ces risques numériques et permettre le bon déroulement de la campagne présidentielle de 2022, nous sommes convaincus qu’il faut améliorer la coopération public-privé et développer une pensée critique individuelle et collective » Bertrand Helfre

Quelles sont les craintes aujourd’hui à quelques mois de l’élection présidentielle ?

« Aujourd’hui, 95% des jeunes s’informent à travers leur mobile. On voit bien les enjeux de protéger ces outils numériques. Ce qui est peut-être un effet induit de ceux voulant porter attaque à la sincérité de l’élection, c’est de créer un doute dans l’esprit des citoyens et de le faire croire que les canaux traditionnels de diffusion de l’information ne sont pas fiables. Une fois que cette idée s’installe, une grande partie des citoyens peuvent délaisser ces canaux d’information au détriment de canaux privés dans lesquels des communautés se rassemblent et où chacun se nourrit par le biais d’informations qu’ils jugent dignes de leur propre intérêt. » Jean-Michel Mis

« Plusieurs éléments structurants sur l’état de l’opinion aujourd’hui font qu’il y a davantage de vulnérabilités. Nous sortons d’une crise Covid et d’un environnement où il y a un développement plus fort de la comploshère et de la fachosphère. Nous sommes face à un environnement sociologique déstabilisé et où il y a des caisses de résonance face à ces attaques. La France est également relativement exposée au risque d’ingérence étrangère par ses positions politiques prises en Europe de l’Est et dans l’Indopacifique. » Guy-Phillipe Goldstein

Concilier la coopération public-privé dans l’appréhension des risques numériques

« Nous devons aider l’innovation technologique pour aider une partie de la population à comprendre quels sont les enjeux de l’élection. Par ailleurs, la nécessité d’être dans une forme de partenariat public-privé et de laisser un marché des outils cognitifs de compréhension politiques est un axe important. Néanmoins, l’innovation doit continuer de rester encadrée. » Guy-Phillipe Goldstein

« Dans une période en voie d’accélération de cette campagne, il faut que l’autorité judiciaire puisse agir dans des délais rapides en cas de menaces susceptibles d’influencer le scrutin. Il y a des nouveaux pouvoirs qui ont été confiés pour réguler les grandes plateformes. On doit permettre aux candidats d’avoir les moyens de protéger leur campagne tout en garantissant l’objectivité et l’intégrité de l’élection dont l’Etat doit être garant. » Jean-Michel Mis

Comment aider à développer une pensée critique et individuelle ?

« Il est important de développer une forme de résilience cognitive et d’une meilleure appréciation à la raison critique. Il y a un espace potentiel pour installer une forme d’activisme social. A côté de ça, la société civile est fondamentale dans le développement de cette pensée critique. Les risques de déstabilisation que l’on voit concernent autant les jeunes populations que les populations plus âgées. Il faut donc permettre à ces citoyens d’être réintégré dans ce cadre social et de se recréer une sociabilité. » Guy-Phillipe Goldstein

« Au-delà de ce que fait la puissance publique, nous devons être en mesure de recréer ce lien entre la sphère politique et le citoyen en dehors des périodes électorales. En ce sens, les outils numériques doivent être utilisés. Nous avons besoin de voir émerger ce cadre de confiance qui passera par l’appui de ces outils et supports numériques. Enfin, nous devons faire en sorte de pérenniser cette information qui n’est pas solvable. Il faut créer les conditions d’avoir une information indépendante et rigoureuse. » Jean-Michel Mis