Agilité

Un certain nombre de ruptures d’ordres technologiques, méthodologiques ou philosophiques font leur apparition. Chaque jour dévoile son lot d’innovations portant, chacune, la promesse de réinventer le monde qui nous entoure. C’est vrai pour les entreprises et leurs employés qui, souvent, ne savent plus quelle transformation lancer et se trouvent désarmés, face à une foule des marchands d’utopie.

Transcender l’incertitude et s’épanouir dans un monde de ruptures

Pour répondre aux injonctions du changement, à la complexité et à l’incertitude que ces innovations inspirent, l’agilité ouvre la voie de l’optimisme et de l’action résiliente.

Que signifie « état d’esprit agile »?

Le concept d’agilité, brandi à tout-va, est devenu un véritable « fourre-tout ». En effet, l’agilité, associée parfois à des promesses déraisonnables, apporte son lot de légendes urbaines. On entend parfois dire qu’elle serait sans contrainte, sans prérequis, sans documentation et qu’elle résoudrait tous les problèmes d’organisation et de gestion. Immanquablement, cette vision, tirée d’une mise en œuvre abstraite, théorique, voire intégriste, est source de désillusion.

Or, l’état d’esprit agile, plus qu’une mode, constitue véritablement une solution performante pour faire face aux enjeux contemporains. C’est cet état d’esprit qui aide les organisations à se réinventer de manière positive. C’est en revenant aux sources de l’agilité que l’on pourra en tirer des avantages.

L’état d’esprit itératif consiste à accepter qu’un certain nombre de données ne soient plus prévisibles. Pour se prémunir contre cette part d’incertitude, la mise à l’essai, la validation et l’apprentissage s’avèrent nécessaires. Chaque petit pas compte et permet d’apprendre en continu. En commençant par définir leur raison d’être, les organisations pourront instaurer un mouvement porteur de sens auquel les collaborateurs adhéreront. La dynamique d’adhésion à la transformation pourra alors connaître des résultats rapides. Ainsi, l’agilité développera la capacité d’une entreprise à évoluer dans un monde de perpétuelles ruptures et d’accélérations.

Les fondements de l’état d’esprit agile

Pour être efficace, l’esprit agile doit savoir jouer en équipe. Il part du sens, partage les résultats intermédiaires obtenus et sait s’enrichir des interactions entre les individus.

L’esprit agile reconnaît l’imprévu et l’accueille même à bras ouverts. Dans une démarche proactive, il va jusqu’à transformer l’inconnu en occasion d’affaires.

Son objectif est atteint par itérations successives, définies par la valeur créée. L’état d’esprit agile se caractérise par sa capacité à déterminer la quantité de travail nécessaire pour maintenir la dynamique dans la durée.

Dans sa pratique, l’esprit agile utilise l’apprentissage par essais et erreurs. Cette méthode lui permet de clarifier un besoin dès son émergence et d’entretenir des contacts directs et fréquents avec les différents bénéficiaires concernés.

La réflexivité fait partie intégrante de l’état d’esprit agile. La reconnaissance des apprentissages et du chemin parcouru lui permet d’améliorer ses modes de fonctionnement individuel et collectif.

En résumé, l’esprit agile donne du sens, développe la résilience, encourage les initiatives et soutient l’innovation. S’il est correctement déployé et animé, il fait émerger les idées et les initiatives. Il encourage le dépassement des fonctions de chacun tout en respectant l’ambition stratégique de l’organisation. Il invite les collaborateurs à donner du sens à la transformation en se projetant dans le « pourquoi », avant de s’attarder au « comment ». Il permet de faire converger les moteurs individuels et le « sens partagé » pour l’entreprise, et surtout, il est source de plaisir.

Les superpouvoirs de l’agile

Pour tenir ses promesses, l’état d’esprit agile se décline en outils et en cadres d’applications pragmatiques présentant des avantages tangibles. Des sujets de natures différentes peuvent être « agilisés ». Par exemple, dans le cadre de la gestion de projet, il s’agira de souder les équipes entre elles et de mener les projets en itérations courtes, par exemple en utilisant la méthode Schwaber-Sutherland. L’organisation de l’entreprise aussi peut être « agilisée ». Cela signifie que les processus de l’entreprise seront structurés de façon à rapprocher les acteurs et à favoriser le travail en équipe et la responsabilité partagée, par exemple dans un cadre agile évolutif. Enfin, l’agilité peut s’appliquer à l’innovation. Cette « agilisation » s’évertuera à débrider les esprits, à libérer les potentiels et à engager la construction de futurs souhaitables.

Les entreprises doivent se faire accompagner par des équipes capables de leur transmettre les clés de l’état d’esprit agile. Elles seront alors en mesure de révéler leur propre potentiel, et de se réinventer dans une expérience positive visant à créer durablement de la valeur. Leurs conséquences sur la société seront positives. Les entreprises passées en mode agile se verront dotées de nouveaux « superpouvoirs ». Elles augmenteront leur résilience et seront à même d’accueillir les imprévus comme des occasions motivantes. Elles feront des actions réfléchies. Les perspectives données permettront aux énergies positives de se libérer. Elles seront capables de s’engager dans la voie de la transformation. Tous les collaborateurs participeront aux évolutions en cours, et chacun d’entre eux aura le sentiment d’être considéré comme un acteur du changement.