Les paradoxes de l’éco-conception : l’analyse de cycle de vie comme clé pour évaluer l’impact environnemental
Un point commun entre toutes les interventions fut l’aspect parfois contre-intuitif d’un design « durable ».
L’éco-conception : au-delà des matériaux, une approche globale pour un design durable
Comme le disait Elodie Thernaux, qui accompagne les entreprises dans le défi environnemental lié aux matières premières : « Les matériaux écologiques n’existent pas, cela dépend toujours du contexte ». Ainsi, Manon Baste, designer produit spécialisée dans la valorisation des déchets a pu démontrer par l’exemple qu’un matériau à base de chutes de l’industrie alimentaires n’est pas automatiquement vertueux et Thierry Varlet, président de Pack Transition a pu expliquer pourquoi un produit à base de plastique neuf n’est pas forcément plus néfaste que s’il avait été produit à base de matière recyclée.
Il est difficile de revendiquer une quelconque vertu écologique d’une solution sans faire au préalable une réelle analyse de cycle de vie. Ce paradoxe que rencontre l’industrie manufacturière se retrouve aussi dans le design de services, dans l’industrie alimentaire et bien d’autres. Ainsi, acheter local, ne vous garantit pas une meilleure empreinte carbone sur vos produits car ce n’est pas que le transport, mais surtout la production (pesticides, déforestation, etc) qui pèse lourd pour l’environnement.
Autre exemple de la table ronde : Planter des arbres en ville pour capter le CO2. Certes une belle intention, mais encore faut-il fournir les bonnes conditions à leur croissance. Les arbres en pots ou rapprochés en monoculture sont fragilisés et n’atteindront jamais leur plein potentiel de captation carbone.
Les défis de l’éco-conception dans l’industrie numérique : des data centers aux IA, repenser notre consommation énergétique
Finalement, dans l’industrie du numérique, c’est la consommation énergétique des data centers et serveurs qui pose un problème de masse. Des technologies eco-energétiques et les nouveaux processus de refroidissements (ou récupération de la chaleur) apportent des solutions, sans toutefois résoudre le problème à la source : Le besoin exponentiel des consommateurs et entreprises pour ces solutions numériques gourmandes en énergie.
La mesure de l’impact écologique dans l’industrie numérique : défis et responsabilités
Cette forme de consommation énergétique déportée est malheureusement difficilement perceptible par les utilisateurs. Alors qu’il sera facile pour un utilisateur consciencieux de réguler le chauffage de sa maison, sa consommation de viande ou encore ses transports, il est aujourd’hui laborieux de mesurer l’impact écologique de l’utilisation d’une IA comme Chat GPT, de ses transactions en cryptomonnaie ou de ses documents sur le cloud.
Il est de la responsabilité des entreprises de créer les outils qui permettront de faire des choix éclairés. C’est pourquoi Onepoint a mis au point la « RESET Score Card » qui permet d’analyser les enjeux environnementaux et sociaux d’un projet pour mieux identifier les leviers activables et apporter à ses clients des solutions concrètes pour améliorer leur empreinte.
L’éco-conception dans l’industrie numérique : un enjeu crucial pour la préservation de l’environnement et la compétitivité des entreprises
Pour conclure, l’éco-conception dans l’industrie numérique est un enjeu crucial pour la préservation de l’environnement et la lutte contre le changement climatique. Les entreprises qui adoptent une approche éco-responsable peuvent non seulement réduire leur impact environnemental, mais également gagner en efficacité et en compétitivité sur le marché. C’est pourquoi l’éco-conception est une tendance à suivre de près pour l’industrie numérique dans les années à venir.