Covid-19 : Quel est l’enjeu de la zone de libre-échange continentale africaine ?

Webinaire dédié aux chefs d’entreprise opérant en Afrique et organisés par l’AFRICA CEO FORUM en partenariat avec le cabinet juridique international Asafo & Co.

Contexte

Avec une croissance prévue de 3,4 billions de dollars US en termes de création de richesse et un objectif ciblé de 50 % du commerce intra-africain d’ici 2030, la zone continentale africaine de libre-échange est une source d’espoir considérable pour le secteur privé.

Dans le contexte actuel de COVID-19, l’accord est également considéré comme le « plan de relance » que le continent ne peut pas se permettre.

Depuis que le nouveau secrétaire général de l’AfCFTA, Wamkele Mene, a annoncé que l’accord n’entrerait pas en vigueur le 1er juillet comme prévu, des doutes sont apparus.

  • Quand et comment va-t-elle être mise en œuvre ?
  • Et quels changements économiques et juridiques pouvons-nous prévoir en termes de mouvements régionaux de biens et de capitaux compte tenu des perturbations actuelles ?

Retrouvez l’intervention de Thierry Lacroix, Africa Business Development Leader – 39′ min

La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA ou AfCFTA en anglais) constitue l’une des initiatives les plus ambitieuses du continent africain. Initiée en janvier 2012 par les Chefs d’Etats et de Gouvernements des 54 pays africains lors d’un sommet de l’Union Africaine, elle est entrée en vigueur en un temps record, à peine 7 ans plus tard en mai 2019 et devait être rendue opérationnelle au 1er juillet 2019.

Regroupant 30 pays ratificateurs et 54 pays signataires (seule l’Erythrée ne l’a pas encore signée), cet accord historique a pour objectif de créer une zone de libre-échange panafricaine. Son Secrétaire Général, Wamkele Mene, élu il y a tout juste quelques mois, aura pour délicate mission de mettre en œuvre cet accord.

Si de nombreuses négociations restent encore à finaliser, l’objectif est clair : renforcer la souveraineté économique et numérique de l’Afrique, sa résilience, promouvoir les chaines de valeurs régionales, accélérer le commerce intra africain (qui ne représente que 15 à 20%), faciliter la digitalisation de l’écosystème et garantir l’inclusivité de la croissance du continent, notamment auprès des jeunes, des femmes et des PMEs.