Migration cloud : les facteurs clés de succès et les erreurs à éviter

La grande majorité des entreprises considèrent désormais le cloud comme la cible prioritaire pour de déploiement de leurs applications. Cependant, dans certains cas, cette migration vers le cloud génère des déceptions. Il convient donc d’entamer cette transformation pour les bonnes raisons et surtout de savoir en tirer parti !

« 94% des entreprises françaises éprouvent des difficultés à créer de la valeur grâce au cloud » ! C’est ce que révèle une étude menée par le cabinet PwC auprès de plus de 200 dirigeants d’entreprises en France afin de dresser un état des lieux de l’adoption du cloud au sein du tissu économique français[1].

En cause, une mauvaise compréhension des enjeux en amont. En effet, dans de nombreux cas, l’accent est mis sur la réduction des coûts et la génération de nouveaux revenus. Le problème est que ces objectifs sont souvent poursuivis sans avoir préalablement défini une stratégie de migration pilotée par l’analyse de la valeur.

Un exemple parmi d’autre est celui de 37signals, l’éditeur de du progiciel Basecamp. En janvier 2023, la plateforme de gestion de projets a entamé une démarche de retour sur site pour ses principales applications, principalement pour des raisons financières[2].

« Pourquoi nous quittons le cloud » : les raisons d’un retour en arrière »

« Louer des ordinateurs n’est (globalement) pas une bonne affaire pour des PME comme la nôtre. Les économies promises […] ne se sont jamais matérialisées[3] », expliquait le cofondateur de Basecamp, David Heinemeier Hansson.

Dans cet article, nous examinerons tout d’abord les principaux gains à attendre du cloud. Ensuite, nous nous concentrerons sur la manière d’aborder la transformation. Enfin, nous nous pencherons sur la stratégie à adopter pour maximiser la valeur et éviter les déceptions.

Quels sont les gains attendus du cloud  ? 

Le Cloud favorise l’agilité et permet une réduction du Time To Market   

Les systèmes d’information doivent pouvoir évoluer rapidement pour être capable de réagir aux changements du marché. 

La réduction du Time to Market devient dès lors un impératif. Cela permet de répondre rapidement aux offres concurrentes. De plus, cela facilite la fourniture de nouveaux services et l’adaptation aux évolutions qui se produisent à un rythme de plus en plus rapide. 

Pour atteindre cet objectif, l’agilité et l’évolutivité du système d’information jouent un rôle clé. Ainsi, la recherche d’une plus grande agilité et la réduction du Time To Market s’affirment comme des priorités majeures lors de la migration vers le cloud. 

Le Cloud : une capacité adaptable à la demande 

Le Cloud est bien plus qu’une simple technologie. Il s’impose avant tout comme un modèle de consommation des ressources à la demande afin de répondre aux besoins évolutifs des entreprises d’aujourd’hui. 

Le cloud permet d’adapter la capacité au besoin. Cela permet ainsi aux projets nécessitant un nouvel environnement de le mettre immédiatement à disposition et de le libérer après utilisation. Par exemple, pour une campagne d’intégration ou des tests de charge pendant quelques semaines. 

Grâce aux mécanismes d’auto-scaling du Cloud, il est possible de provisionner automatiquement la capacité nécessaire lorsque le trafic augmente, assurant une performance optimale. De même, lorsque le trafic diminue, ce mécanisme permet de réduire automatiquement la capacité, permettant ainsi des économies significatives. 

Ainsi, cette capacité à la carte garantit une allocation efficace des ressources en temps réel.

Une optimisation des coûts d’infrastructure 

Le cloud n’est pas moins cher. Cependant Il permet une meilleure optimisation des dépenses liées à l’infrastructure. Ainsi, ce modèle permet de n’utiliser et de ne payer à un instant donné, que la capacité nécessaire. 

Les défis de l’infrastructure classique : surdimensionnement et manque de capacité  

Dans le contexte d’une infrastructure classique, deux scénarios sont à envisager : le surdimensionnement de l’infrastructure ou le manque de capacité. 

  1. Surdimensionnement de l’infrastructure

Le surdimensionnement de l’infrastructure se produit lorsque celle-ci est dimensionnée pour supporter des pics de charge, ce qui se traduit par une capacité excédentaire la plupart du temps. Bien que cela puisse assurer une disponibilité élevée, cela engendre des coûts récurrents significatifs liés à l’achat, la maintenance et à la gestion de cette capacité excédentaire. Les ressources inutilisées entraînent ainsi une inefficacité financière. 

  1. Manque de capacité

Le manque de capacité survient lorsque l’infrastructure existante ne dispose pas d’une capacité suffisante pour répondre aux besoins d’un projet nécessitant un nouvel environnement. Cela entraîne des retards dans le déploiement du nouvel environnement, ce qui peut avoir un impact négatif sur le Time To Market du projet.

Evolution de la capacité de la demande [4]

Le Cloud impose une gestion rigoureuse de l’infrastructure afin d’optimiser les coûts 

L’optimisation des coûts d’infrastructure nécessite une gestion stricte de la capacité et un changement dans les usages.  

Dans le contexte du Cloud, il devient crucial de libérer les ressources (CPU, stockage, etc.) dès qu’elles ne sont plus utilisées afin qu’elles ne soient plus facturées.  

Une suivi au jour le jour des coûts d’infrastructure est primordial pour détecter au plus tôt tout écart par rapport aux budgets prévus. 

Optimisation des finances : passage de CAPEX à OPEX 

Lorsque les entreprises utilisent des infrastructures traditionnelles, elles doivent généralement effectuer des investissements en capital (CAPEX) pour l’achat et la maintenance de leurs propres équipements. Cela implique des dépenses initiales importantes et des coûts de possession à long terme. 

Le Cloud propose un modèle différent, basé sur les dépenses d’exploitation (OPEX). Les entreprises paient uniquement pour les ressources qu’elles utilisent, sans avoir à supporter les coûts d’investissement initiaux élevés.  

Cela permet une plus grande flexibilité, car les entreprises peuvent ajuster leurs ressources en fonction de leurs besoins réels, ce qui contribue à optimiser les coûts. 

Le Cloud permet donc ainsi de passer d’un modèle d’investissement basé sur les dépenses en capital (CAPEX) à un modèle basé sur les dépenses d’exploitation (OPEX).  

En termes de gestion de trésorerie, ce modèle OPEX favorise les dépenses d’exploitation, contribuant ainsi à lisser les flux financiers. 

Des services à forte valeur ajoutée prêts à l’emploi 

Les plateformes Cloud proposent un large éventail de services gérés par le provider tels que les services PaaS (Plateforme as a Service) et Serverless. Ces services prêts à l’emploi permettent de créer rapidement des applications modernes et optimisées pour le Cloud (Cloud Native). 

Par ailleurs, ces services sont scalables, hautement disponibles et entièrement gérés par le fournisseur de Cloud. Ils sont également intégrés aux outils de surveillance (monitoring)  et de sécurité de la plateforme. Grâce à leur utilisation, il est ainsi possible de développer rapidement de nouveaux systèmes par assemblage de composants. 

Le Cloud : un allié pour concilier performance économique et réduction de l’empreinte carbone des entreprises 

Le développement durable devient un élément important dans la stratégie des entreprises. A cet égard, l’usage du cloud semble répondre au double impératif des défis environnementaux et de la performance économique. 

Dans la perspective de réduire l’empreinte carbone, le cloud peut en effet jouer un rôle important pour aider les entreprises à optimiser leur impact environnemental. Cette dernière peut s’opérer de trois façons :  

Mutualisation des infrastructures 

Tout d’abord, le cloud permet de réduire l’empreinte numérique actuelle en mutualisant les infrastructures. Cette mutualisation intelligente contribue à une utilisation plus efficace des ressources numériques, limitant ainsi les émissions de carbone. 

Optimisation énergétique des applications 

Deuxièmement, le cloud facilite la mise en œuvre de nouveaux modèles d’architecture, plus optimisés qui s’appuient sur des services Cloud à valeur ajoutée. Cette approche permet d’optimiser les performances tout en minimisant la consommation d’énergie. 

Réduction de l’empreinte numérique des entreprises 

Enfin, le cloud offre une opportunité d’agir sur l’empreinte numérique globale de l’entreprise en optimisant les processus grâce à sa flexibilité et à sa capacité d’évolutivité. Les entreprises peuvent ainsi identifier et améliorer les processus inefficaces, réduisant ainsi leur impact environnemental global. 

Ainsi, en embrassant ces différentes approches, les entreprises peuvent concilier leurs objectifs environnementaux avec leurs impératifs économiques. 

Une plus grande attractivité pour le recrutement de nouveaux talents 

Dans le contexte actuel ou l’innovation est un des principal moteur pour capter de nouveaux marchés, la capacité à attirer de nouveaux talents est une préoccupation majeure des entreprises.  

Depuis 2020, la demande d’emplois en France liés aux compétences Cloud continue de croître, avec une attention particulière portée par les demandeurs d’emploi et les employeurs sur les trois principaux hyperscalers. Cependant, l’offre d’emplois reste nettement supérieure à la demande5. 

L’utilisation du cloud comme support au développement d’applications Cloud native basées sur des architectures modernes joue donc un rôle crucial pour attirer les meilleurs profils. 

Migration vers le cloud : les pièges à éviter 

Lors d’un projet de migration vers le cloud, il est important d’éviter certains pièges courants. Trois d’entre eux se démarquent : migrer vers le cloud dans l’unique but de réaliser des économies, considérer le cloud comme une simple extension de l’infrastructure existante sans transformation de l’organisation et migrer des applications qui n’apportent pas de valeur ajoutée significative.  

Migrer vers le Cloud dans le but de vouloir faire des économies  

Complexité des mécanismes d’optimisation des coûts 

Bien que les plateformes Cloud offrent des mécanismes d’optimisation des coûts, ceux-ci sont complexes et nécessitent une connaissance approfondie de la plateforme cible. Le Cloud n’est pas une solution moins chère. Et l’optimisation des coûts doit être envisagée à moyen et long terme. 

Une augmentation significative des coûts d’infrastructure à maîtriser 

A court terme, les coûts des plateformes Cloud viendront s’ajouter à ceux des infrastructures traditionnelles et entraineront une augmentation significative des coûts d’infrastructure.  

Il faudra dé-provisionner les anciennes infrastructures et maîtriser les mécanismes d’optimisation avant de pouvoir revenir à une situation « normale ». 

Vous l’avez compris, allez vers le Cloud avec comme objectif de faire des économies est un leurre qui entrainera une forte déception.

Considérer le Cloud comme une simple extension de l’infrastructure existante sans changement d’organisation

Une transformation purement technique

Lorsqu’une entreprise considère le Cloud comme une simple extension de son infrastructure existante, elle adopte une approche purement technique de la transformation. Dans cette vision, le Cloud est perçu comme une capacité supplémentaire venant en complément de l’infrastructure interne, sans modifier l’organisation ni les processus en place.

Cette approche est généralement adoptée lorsque le sponsor de la transformation se situe au niveau des équipes de production et de gestion des infrastructures.

Un impact limité sur l’agilité de l’entreprise

Cette approche, assez peu impactante pour l’entreprise, ne permet pas de gagner en agilité de manière significative, ni de tirer pleinement parti de la valeur ajoutée des services offerts par les plateformes Cloud. En effet, les lourdeurs et les délais importants constatés traditionnellement lors du traitement des demandes liées aux infrastructures sont principalement dus aux processus et non aux aspects techniques.

Migrer des applications vers le cloud sans valeur ajoutée 

Un autre piège à éviter consiste à vouloir migrer tout ou partie du parc applicatif existant vers le Cloud sans avoir mené une analyse de la valeur. Le Cloud apparait comme un eldorado synonyme de modernité. L’objectif affiché est alors de migrer une grande partie des applications initialement hébergées sur site sans se préoccuper de la valeur ajoutée apportée par cette opération. 

Des coûts élevés et peu de valeur ajoutée 

Ce projet engendrera des coûts considérables de migration et d’exécution, tout en apportant très peu de valeur en retour. Cela mène inévitablement à une déception, car le nouveau système entraînera des coûts bien supérieurs à ceux de l’ancien sans apporter d’avantages tangibles. 

Migrer sans transformation : une mauvaise pratique 

La migration des machines virtuelles (VM) vers le cloud public en mode « Lift & Shift », sans aucune transformation, est considérée comme une mauvaise pratique. Cette approche, surtout lorsqu’elle concerne un grand nombre d’applications, nécessite un effort considérable, engendre des coûts d’exécution élevés et n’apporte aucune valeur ajoutée métier. 

L’intérêt principal de ce type de migration réside uniquement dans la rapidité de transfert d’une application vers le Cloud, avec l’objectif ultérieur de la transformer rapidement. 

Les points clés qui vous permettrons de tirer le meilleur parti du cloud 

Donner un maximum d’autonomie aux équipes projet 

Aborder la transformation sous un angle global 

Pour une transformation réussie, il est recommandé d’adopter une approche globale en considérant le cloud comme un nouvel environnement indépendant. Cela implique de définir l’organisation, les processus, les architectures et les règles de sécurité afin de pouvoir exploiter pleinement les nouvelles opportunités offertes par l’utilisation des services cloud. 

Favoriser l’autonomie des équipes projet 

Les changements organisationnels et de processus visent principalement à accorder une autonomie maximale aux équipes projet. L’objectif est de leur permettre de gérer les environnements de projet en mode Self-Services, où les infrastructures cloud sont virtualisées et peuvent être entièrement gérées via un simple navigateur web ou par des scripts. 

Une transformation durable pour une agilité accrue 

Cette approche va au-delà d’une simple transformation technique. Elle implique en effet des changements profonds au sein de l’entreprise. Cependant, à moyen terme, elle permettra une véritable évolution dans la gestion des projets et offrira des avantages significatifs en termes d’agilité. Il est donc essentiel d’envisager cette transformation sur le long terme et de mettre en place un plan solide de conduite du changement à tous les niveaux de l’organisation. 

Transformer les processus et l’organisation pour une utilisation optimale du cloud 

Pour une utilisation optimale du cloud, il est indispensable d’effectuer une transformation au niveau des processus et de l’organisation.  Le cloud ne se limite pas à une simple plateforme technique. Il représente en effet un modèle de consommation des ressources informatiques qui nécessite une approche différente de la gestion des infrastructures et des middlewares. 

Repenser les processus pour tirer parti des fonctionnalités du cloud 

Le cloud offre une flexibilité et une évolutivité inégalées, mais pour en bénéficier pleinement, il est crucial de revoir les processus informatiques afin de les adapter aux fonctionnalités et aux capacités du cloud. Les processus de développement, de déploiement et de gestion des applications doivent être repensés pour exploiter les avantages du cloud, tels que l’automatisation, la scalabilité et la disponibilité. 

Une transformation organisationnelle pour s’adapter aux nouveaux modèles 

Une transformation organisationnelle est également nécessaire pour s’adapter aux nouveaux modèles permis par le cloud. En effet, il est essentiel d’adapter les processus et l’organisation afin de profiter pleinement des avantages du cloud et de fournir des services informatiques efficaces, flexibles et évolutifs.

Utiliser les services à forte valeur ajoutée 

Maximiser l’agilité grâce aux services PaaS et Serverless du cloud 

Outre l’agilité engendrée par l’autonomie des équipes et le mode self-service, la valeur ajoutée de cloud réside principalement dans la mise à disposition de services PaaS et Serverless prêts à l’emploi et totalement gérés par le fournisseur. 

Créer des applications modernes pour le cloud en toute simplicité 

Grâce à leur intégration étroite avec les mécanismes de sécurité, de surveillance et d’administration de la plateforme, l’utilisation de ces services permet de construire rapidement des applications modernes optimisées pour le cloud.  

Déléguer la complexité technique pour se concentrer sur le métier 

En déléguant la complexité de l’installation, de la configuration et de la gestion des plateformes techniques au fournisseur, les équipes de développement peuvent se concentrer pleinement sur leur métier.  

Livrer une valeur maximale et réduire le Time to Market  

À chaque itération, les équipes IT fournissent ainsi une valeur maximale en lien avec les cas d’utilisation définis par les équipes métier. Cette approche permet également de réduire considérablement le Time to Market des projets. 

Aller vers le cloud pour les bonnes raisons afin d’éviter les déceptions 

La migration vers le cloud doit donc avant tout être guidée par une stratégie permettant de maximiser la valeur apportée par cette nouvelle plateforme. Comprendre les enjeux de cette transformation et définir des objectifs clairs sont des éléments clés pour éviter les déceptions. 

Évitez les pièges de la migration vers le cloud 

Lors de cette transition, on prendra garde d’éviter les erreurs fréquentes telles que le suivi aveugle des tendances, la migration d’applications sans adaptation au cloud, le manque de considération de l’impact organisationnel, la méconnaissance du fonctionnement des services du cloud, la focalisation sur la réduction des coûts, ainsi que l’ignorance des coûts cachés tels que la formation et la sécurité (voir tableau). 

Le succès d’une migration vers le cloud grâce à une approche transverse 

La migration vers le cloud ne se limite pas à des aspects techniques, mais englobe également des dimensions organisationnelles et culturelles. Pour tirer pleinement parti de la valeur du cloud, il est essentiel d’inclure tous les acteurs impliqués dans la transformation digitale de l’entreprise. 

Cette transformation impacte non seulement les équipes techniques, mais aussi les structures organisationnelles et les processus. Ainsi, l’accompagnement et la conduite du changement sur le long terme deviennent des éléments clés de cette transformation. 

Pour réussir la transition vers le cloud, il est nécessaire d’adopter une approche transverse, en mobilisant toutes les parties prenantes et en favorisant une culture d’adaptation et d’ouverture au changement. Cette approche holistique permettra de maximiser les avantages du cloud et de garantir une transformation durable et réussie.

Objectifs à privilégier pour tirer parti de la valeur du cloud 

Dans le but de tirer parti de la valeur du cloud, certains objectifs clés doivent être privilégiés. 

Augmentation de l’agilité et réduction du Time to Market des projets 

Il s’agit d’augmenter l’agilité de l’entreprise et de réduire le Time to Market des projets, afin de pouvoir adapter rapidement le système d’information pour proposer de nouvelles offres. Bien qu’il soit évident aujourd’hui que la compétitivité d’une entreprise dépend de sa capacité à adapter rapidement son système d’information, le retour sur investissement reste difficile à chiffrer. Néanmoins, comme le dit l’adage, « le temps, c’est de l’argent ». 

Construction rapide des nouvelles applications 

Il convient ensuite privilégier la capacité à construire rapidement des applications modernes, évolutives, hautement disponibles et sécurisées en utilisant des services PaaS et Serverless entièrement managés par le fournisseur. 

Evolutivité et scalabilité des applications   

Il est important d’assurer l’évolutivité et la scalabilité des applications pour gérer efficacement les pics de trafic et s’adapter aux besoins.  

Optimisation des coûts d’infrastructure  

Enfin, l’optimisation des coûts d’infrastructure est un objectif clé, en adoptant un modèle de paiement à l’utilisation et en dimensionnant l’infrastructure en fonction des besoins. Par ailleurs, le modèle OPEX permis par le cloud et basé sur les dépenses d’exploitation, contribue à lisser les flux financiers. 

Définir les objectifs et comprendre les enjeux de la transformation lors de la migration vers le cloud 

Il ne fait aucun doute aujourd’hui que le cloud est devenu incontournable pour la construction d’un SI moderne et évolutif. Tous les acteurs du marché vont dans ce sens. La transformation numérique, l’environnement, la crise énergétique, la transformation des métiers, l’obsolescence des systèmes existants nous y invite. 

Il est capital pour les entreprises de comprendre les étapes et les enjeux d’une migration vers le cloud. Cette transformation stratégique ne doit pas être entreprise à la légère, mais au contraire, avec une vision claire et des objectifs bien définis. 

A ce propos, plusieurs facteurs sont à considérer.  

Tout d’abord, il est crucial d’identifier les applications clés qui soutiennent les activités métier et nécessitent une évolution à long terme. Ces applications, véritables joyaux de l’entreprise, méritent d’être modernisées et migrées en priorité vers le cloud. 

Une analyse minutieuse des besoins spécifiques de l’entreprise est également primordiale. Capacité, sécurité, budget : autant d’éléments à prendre en compte pour garantir une transition maîtrisée vers le cloud. 

Une stratégie de migration solide est la clé du succès. Prévoir les étapes du processus, attribuer les rôles et les responsabilités aux différentes parties prenantes, anticiper les coûts et les risques : autant de paramètres qui contribueront à une migration efficace. 

Il ne faut pas sous-estimer les impacts sur l’organisation et les processus internes. Une transition vers le cloud requiert une adaptation en profondeur, et une analyse préalable des changements nécessaires pour garantir une harmonie entre les équipes et les nouvelles technologies. 

Enfin, un accompagnement et une conduite du changement sont essentiels pour accompagner les équipes tout au long de la migration. Un soutien continu permettra une meilleure adhésion au processus et assurera le succès de la transformation.

Références

[1] Communiqué de presse, « 94% des entreprises françaises éprouvent des difficultés à créer de la valeur grâce au cloud« , [PDF], pwc.fr, 16 mars 2023.

[2] Clément Bohic, « Pourquoi nous quittons le cloud » : les raisons d’un retour en arrière », silicon.fr, 12 avril 2023.

[3] Ibid.

[4] Pasquale Puzio, « How to detect side-channel attacks in cloud infrastructures », elasticsecurity.wordpress.com, september 11, 2013

Auteur : Eric Datei

Leader Senior IT Architect - Cloud