Entreprises et sines numériques

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De l’usine numérique à l’incubateur d’entreprises

La révolution numérique a fait émerger de nouveaux modèles économiques. Les ruptures technologiques ont bouleversé les marchés et les industries, où de nouveaux acteurs déployant de nouveaux produits et services défient les acteurs historiques.

Cherchant à se repositionner, de nombreuses organisations cherchent à réduire leurs délais de mise en marché, à améliorer leurs fonctionnements en silos et à accélérer l’innovation. Cette recherche « d’agilité » espère doter l’entreprise de la vitesse d’exécution et de la capacité d’innover dont elle a besoin.

L’agilité fait la promotion d’un fonctionnement intégré entre l’informatique et le monde du travail pour concevoir des parcours clients sans couture et une expérience utilisateur inédite. Pour obtenir de tels résultats, il faut transformer les fonctionnements, le savoir-faire et le savoir-être. Pour un domaine comme les TI, c’est une transformation culturelle.

Depuis plusieurs années cette transformation d’entreprise a trouvé son véhicule : l’usine numérique.

L’usine numérique est une nouvelle organisation permettant de livrer rapidement des projets en mode agile dans un périmètre numérique. Accélérateur de la transformation et vecteur de bonnes pratiques, l’usine numérique est le levier d’exécution de la transformation agile qui a une influence sur toute l’organisation. Évoluant au fil de leur utilisation, les usines numériques se transforment et tirent profit de trois nouvelles sources de valeur et d’opportunités :

La transformation des fonctionnements.

L’usine numérique déploie rapidement des projets menés selon des méthodologies agiles et orientés vers les usages. L’apparition de cette nouvelle fonction de fabrication logicielle dans l’écosystème informatique nécessite d’articuler de multiples modalités d’interaction avec l’informatique et les métiers : l’innovation, la contribution à la vision et à l’urbanisation, le développement, l’intégration technique, la mise en production, ainsi que la gestion.

Ce sont autant de fonctions de l’écosystème qui sont transformées par les acteurs agissant de concert, les métiers, l’informatique et l’usine numérique. L’usine numérique est aussi un accélérateur de repérage des talents et d’accompagnement pour l’amélioration des compétences.

Contribuant à résoudre le problème de l’« IT multivitesse », l’usine numérique s’affirme comme un outil permettant de connecter les nouveaux fonctionnements agiles avec les autres, puisque tous ne répondent pas aux mêmes contraintes ni aux mêmes nécessités : plan RH et social, gouvernance avec les métiers, organisation. Une logique d’incubation se déploie pour les fonctionnements, au sein de laquelle les principes d’intégration du travail et de la technologie et d’intelligence collective sont à l’œuvre.

La transformation du système d’Information.

L’usine numérique se spécialisant dans les projets à dominante numérique, elle encourage une urbanisation du système d’information qui découple au maximum les fonctions de distribution et de production. L’usine numérique déploie des services à valeur ajoutée d’architecture d’entreprise qui œuvrent à « agiliser » le système d’information, à « APIser » les systèmes dorsaux et à déverrouiller les activités agiles porteuses de valeur opérationnelle instantanée.

Dans cette même perspective, d’autres services à valeur ajoutée se retrouvent par ailleurs « embarqués » par l’usine numérique, comme la cybersécurité (p. ex. : audit de code), ou encore les services d’expérience utilisateur ou d’interface utilisateur.

L’incubateur d’entreprises : une usine qui transforme le monde du travail.

Pour un nombre croissant d’organisations, disposer d’une usine numérique, levier d’exécution de la transformation agile, n’est pas suffisant. La mise à disposition de ce véhicule de transformation agile fait émerger un autre besoin : celui de faciliter, d’accélérer et d’industrialiser la transformation du modèle de travail qui se situe en amont. Émerge l’incubateur d’entreprises, axé sur la transformation du modèle de travail.

En parfait complément de l’usine numérique, l’incubateur d’entreprises s’étend plus en amont dans la chaîne de valeur : il mobilise l’innovation et déploie de nouveaux processus d’idéation pour repérer et mettre en place de nouveaux modèles de travail disruptifs ou de nouveaux produits et services à l’intention des clients.

Stimuler l’innovation.

L’incubateur d’entreprises est tout d’abord un outil d’industrialisation des processus d’innovation, dont les suivants :

  • L’exploration ou la génération d’opportunités (surveillance du marché, veille stratégique, recherche et développement, et référencement des connaissances, du savoir-faire et des technologies disponibles);
  • L’idéation ou la génération d’idées d’incubation des MVP (portefeuille de concepts);
  • L’évaluation de la faisabilité (avant les projets).

L’incubateur d’entreprises mobilise également l’intelligence collective par l’intermédiaire de l’« innovation distribuée » (open innovation), selon laquelle l’organisation n’est plus fermée sur elle-même, mais s’ouvre à la collaboration avec des acteurs et des partenaires externes (écoles, universités, entreprises en démarrage, laboratoires de recherche, etc.). Grâce à l’innovation distribuée, les organisations nouent des relations privilégiées avec des entreprises innovantes (p. ex. : les entreprises en démarrage), utilisent des espaces de travail collaboratif ou encore organisent des marathons de codage. À l’interne, cette approche favorise la créativité et stimule la capacité d’innovation d’une entreprise, qui devient plus ouverte sur le monde qui l’entoure. Par ailleurs, elle contribue à la collaboration des équipes au sein de projets transversaux et nourrit l’aspiration des collaborateurs à l’intrapreneuriat.

L’optimisation des pratiques de travail.

L’incubateur d’entreprises est aussi un outil permettant d’animer des séances créatives de numérisation, de design, d’amélioration et d’optimisation des processus et des pratiques de travail. Guidé par les besoins des clients, l’incubateur d’entreprises anime une communauté d’experts professionnels sur les cas d’usage, sur les parcours clients sans couture et sur l’expérience omnicanale, porté par une logique de services.

Déterminer des modèles de travail disruptifs.

Au-delà des processus d’optimisation et d’amélioration, l’incubateur d’entreprises a pour vocation d’aider les entreprises à repenser leur modèle d’affaires en déterminant de nouveaux modèles de travail disruptifs.

L’incubateur d’entreprises est alors le lieu d’une démarche d’« incubation disruptive », grâce à laquelle l’organisation va bénéficier d’idées disruptives venues de l’extérieur plutôt que de l’intérieur. Les étapes de cette démarche sont notamment :

  • la constitution d’une équipe « commando », formée presque exclusivement d’acteurs externes;
  • l’inclusion dans cette équipe d’une panoplie d’experts issus de domaines ou de secteurs différents;
  • la mise en place d’un lieu, appelé le « bocal », dans lequel se concentreront les séances d’inspiration, d’immersion et de remue-méninges intensives.

L’incubateur d’entreprises densifie à l’extrême un creuset de réflexion collective, nourri d’apports riches et exogènes, concentrés de manière évolutive dans une émulation du processus créatif. L’approche à l’œuvre procède de la mise en scène d’un processus créatif, qui inclut les 5 étapes évolutives suivantes : études de marché (analyse documentaire, entrevues), tests de performance et innovation, immersion (entretiens, visites externes), analyse et valorisation de la stratégie actuelle, concentration sur des thèmes stratégiques. Ces étapes convergent vers quelques ateliers d’« idéation disruptive », qui constituent des séances intensives de remue-méninges collectif tenues au sein du « bocal ». Les différentes idées sont ensuite confrontées, puis ajustées avec les clients à la dernière étape.

Cette approche s’avère particulièrement utile lorsque les processus de réflexion internes, axés sur l’amélioration continue des modèles existants, ne suffisent plus. L’incubateur d’entreprises permet alors d’insuffler une nouvelle énergie grâce à un regard externe, intense et créatif.

L’incubateur d’entreprises s’affirme ainsi comme un outil clé du processus d’innovation, un outil au service des métiers qui permet d’organiser des exercices stratégiques de visualisation, d’idéation, et de construction collaborative de nouveaux modèles de travail.

Finalement, c’est l’ensemble de la chaîne de transformation des entreprises que les incubateurs d’entreprises et les usines numériques aident à faire rouler, et ceci à travers une refondation et une accélération des processus d’innovation, d’idéation, de réalisation et de déploiement.