Les insights du ProductInCorp summit Nantes 2025
ProductInCorp Nantes 2025 a rassemblé la communauté Product pour un après-midi riche en ateliers, conférences et retours d’expérience. Une édition dense, inspirante, et surtout révélatrice : le Product Management vit une transformation profonde. Voici les 7 apprentissages principaux, remis en perspective avec les grandes évolutions du secteur en 2025.
1. L’organisation Produit avance par la preuve
Les équipes qui réussissent sont celles qui osent : tester vite, ajuster, apprendre… même avec un taux limité de retours. La confiance se gagne sur le terrain, par l’expérimentation.
Ce mouvement s’inscrit dans ce que l’on observe à l’échelle globale : le Product Management passe de la planification longue à des cycles courts et agiles, orientés « learn fast, iterate fast ».
Le bon équilibre consiste à combiner expérimentation rapide (MVP, test utilisateur, A/B testing…) et prise de décision éclairée — sans attendre la « perfection » avant d’avancer. Cela permet de limiter les risques, d’optimiser les ressources et de valider les choix produits de façon pragmatique.
2. L’éco‑conception et la responsabilité deviennent des piliers
Accessibilité, sobriété, impact environnemental… intégrer ces enjeux dans la priorisation, les rituels et les choix techniques n’est plus un bonus : c’est une obligation d’éthique et de réputation, surtout dans un contexte où les utilisateurs et les régulateurs sont de plus en plus attentifs.
En 2025, la durabilité n’est plus un “plus facultatif” mais une dimension stratégique du produit.
Au-delà de l’impact écologique, cela peut devenir un avantage compétitif : proposer un produit plus responsable, transparent, durable peut séduire des clients sensibles à ces valeurs.
3. Le Product‑Led Growth (PLG) accélère la performance
Faire tester avant d’acheter, réduire les coûts d’acquisition, laisser le produit convaincre par lui-même : le PLG fonctionne dès lors que le produit atteint une vraie maturité.
Ce constat est en phase avec la tendance forte de 2025 : de plus en plus d’entreprises, y compris B2B, adoptent PLG pour raccourcir le cycle de vente, diminuer la dépendance au marketing/sales, et favoriser l’adoption naturelle.
Dans un contexte B2B comme le tien, cela peut signifier repenser le “go to market” : intégrer des périodes d’essai, des versions freemium, ou des démonstrations produit qui suffisent à convaincre ce qui rejoint l’idée d’un produit qui “se vend tout seul”.
4. L’Intelligence Artificielle comme levier d’efficacité avec des garde-fous éthiques
Analyse automatisée des retours utilisateurs, génération d’idées, support à la discovery, roadmap prédictive… L’IA accélère et fluidifie le travail Produit, libérant du temps pour ce qui compte : l’humain, la stratégie, la vision.
Selon les leaders du secteur, en 2025 l’IA n’est plus une simple option — elle structure la gestion produit.
Mais l’IA pose aussi des questions de responsabilité. Dans un contexte d’éthique de l’IA, de protection des données et de transparence, les équipes doivent veiller à appliquer des principes clairs pour éviter les biais, respecter la vie privée et garantir une UX juste.
5. La data se démocratise… avec des processus et une gouvernance solide
Outils, règles, usages : lorsque tout est aligné, l’autonomie grandit, et la valeur apportée par la data devient accessible à tous — pas seulement aux experts.
Le Product Management tend à devenir plus data‑driven : les décisions ne se fondent plus seulement sur l’intuition ou le “feeling”, mais sur des données réelles (usages, feedbacks, métriques, indicateurs de succès).
Mais pour que cela fonctionne, il faut structurer : gouvernance data, rôles clairs, accès aux données, documentation… sans quoi la data peut rapidement devenir un “gouffre” plutôt qu’une ressource.
6. Le no‑code / low‑code libère du temps et ouvre le champ des possibles à condition de l’utiliser avec discernement
Automatiser rapidement, réduire l’opérationnel, expérimenter plus : le no‑code devient un allié clé pour élargir la capacité d’action des équipes Produit, notamment pour prototyper, tester des idées, ou construire des outils internes sans surcharger les équipes d’ingénierie.
Mais attention : comme le notent plusieurs experts, cela ne supprime pas les défis techniques flexibilité, dette technique, sécurité, maintenance peuvent devenir des enjeux, surtout dans des produits complexes ou à long terme.
En somme : le no‑code est une excellente façon d’aller vite, de tester des hypothèses, de prototyper. Mais dès qu’on vise à construire un produit “à l’épreuve du temps”, il faut savoir quand basculer vers du code “classique”.
7. La discovery reste un art, mais elle évolue : plus fluide, plus continue, mieux intégrée
Ce n’est pas parce qu’on a plus d’outils, de data, d’IA, qu’on peut sacrifier la profondeur. La discovery (user research, prototypage, tests, feedbacks) reste essentielle — mais dans un cadre plus agile, plus hybride, plus collaboratif.
L’approche “continuous discovery” gagne du terrain : au lieu de tout définir en amont, on adopte un cycle continu d’hypothèses, tests, feedbacks, ajustements. Cela permet d’être plus réactif, aligné avec les utilisateurs, tout en gardant une rigueur nécessaire à la qualité produit.
Dans ce contexte, le rôle de PM s’élargit : il ne s’agit plus seulement de définir features ou roadmap, mais de faciliter les apprentissages, interpréter les signaux utilisateurs, arbitrer intelligemment, et veiller à ce que la vision long terme reste cohérente.
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