Plateformisation des Services

La plateformisation des services engendre une nouvelle économie postnumérique.

Des plateformes mobilisent de nouveaux leviers pour des modèles de développement à empreinte positive sur les écosystèmes économiques, sociaux ou environnementaux, durables et porteurs de sens.

Nous entrons dans « l’ère des écosystèmes ».

L’ère des écosystèmes

Un monde en rupture(s)

Les ruptures technologiques successives ont bouleversé l’économie mondiale. Elles ont engendré des disruptions majeures de pans entiers de l’économie, restructuré des marchés et des industries, réorganisé les modes d’échanges et de développement…

Succédant à un mode de développement autonome issu de la révolution industrielle (« l’ère des autosystèmes »), l’âge du numérique a tiré profit de l’arrivée d’Internet et de la mobilité pour multiplier les échanges globaux et ouvrir les marchés mondiaux (« l’ère des holosystèmes »).

Au fil des ruptures, de larges transformations ont eu lieu dans tous les secteurs d’activité, dont les répercussions ont affecté nombre d’équilibres collectifs (équilibres sociaux et sociétaux, climat, biodiversité, santé, éducation).

Une nouvelle économie, postnumérique

Tirant profit des nouvelles technologies, une nouvelle économie postnumérique apparaît progressivement. C’est « l’ère des écosystèmes », un nouveau cycle historique porté par l’apparition de nouveaux collectifs.

Issues de la « plateformisation des services », des activités inédites voient le jour autour de communautés d’intérêts qui s’inspirent des collectifs organisés en réseau. Dans ces nouveaux modèles, comme Airbnb, Bitcoin, Kickstarter ou encore AmigoExpress, ces communautés d’intérêts se fournissent mutuellement des services, créent de nouveaux marchés et ouvrent la voie à de nouveaux modèles de développement.

Ces collectifs associent à la nécessaire durabilité économique de nouvelles attentes de soutenabilité, par exemple sociétale ou environnementale, c’est-à-dire une attente de sens, pour un développement respectueux de grands équilibres.

Les organisations performantes à l’ère des écosystèmes : un nouveau modèle de valeur

Dans l’ère des écosystèmes, les organisations fondées sur la collaboration et le partage accélèrent leur développement en tirant profit de collectifs organisés en réseau (les « supercollectifs »).

Ces nouvelles organisations génèrent un supplément de sens qui met en mouvement et suscite l’adhésion en raison de leur empreinte positive sur les écosystèmes : soutien à la biodiversité ou aux bassins d’emploi, appui à la souveraineté numérique nationale ou régionale, sauvegarde de la confidentialité des données, ou encore protection face aux risques globaux, y compris les risques de sécurité.

Les organisations démultiplient ainsi leur valeur, selon un nouveau modèle qui couple perspectives économiques et responsabilités sociétales et environnementales.

La plateforme, l’outil des écosystèmes

Un nouveau type de développement à forte valeur ajoutée apparaît, avec lequel de nouveaux marchés émergent par stimulation de l’offre et de la demande au sein de collectifs organisés en communautés et en réseaux. Cette nouvelle économie est le produit de la plateformisation des services, c’est-à-dire de l’action d’une plateforme, outil de création et d’émulation des écosystèmes et de ses communautés, ouvrant la voie à de nouveaux modèles de travail.

Trois générations de plateformes voient le jour.

La première génération de plateformes (modèle fournisseur) constitue ses communautés de clients, auxquels elle fournit directement des services ainsi que des contenus. Les entreprises tirant profit de ces modèles de travail sont des acteurs comme Netflix, Uber, Amazon, PayPal, Tangerine ou encore les plateformes de services partagés (ex. : de paiement, de titres). Le mode de rémunération associé à ce modèle est le paiement sollicité à l’utilisation des services (paiement par service) ou des contenus.

Avec la deuxième génération de plateformes,les utilisateurs partagent leurs propres contenus grâce à la plateforme (modèle de partage de contenu généré par les utilisateurs ou CGU). Les nouveaux modèles de travail associés tirent profit de l’autoanimation (de la contribution) des communautés par effet de réseau, avec des acteurs comme Facebook ou Instagram, YouTube, Strava ou encore LinkedIn. Ces modèles combinent des options gratuites et payantes, la gratuité permanente d’un service de base étant ce qui déclenche l’effet de réseau.

La troisième génération de plateforme (modèle « Connect ») et les modèles de travail qui lui sont associés contribuent substantiellement à la démultiplication de la valeur. Ces plateformes permettent aux utilisateurs de se fournir des services entre eux. Cette nouvelle génération de plateforme démultiplie l’effet réseau et permet des échanges à plus grande échelle. Dans ce modèle, des communautés d’acteurs multiversants (alternativement contributeurs ou consommateurs) interagissent et se fournissent mutuellement des services, y compris à valeur économique, formant un écosystème de communautés d’intérêts dans lesquels l’activité économique et l’emploi sont stimulés, entraînant la création de nouveaux marchés.

Les acteurs ayant implémenté ces modèles métiers ont contribué à la disruption de pans entiers de l’économie : Airbnb, Bitcoin, Kickstarter, AmigoExpress, Kijiji…

Ces modèles combinant des options gratuites et payantes, qui bénéficient parfois de contributions, participent à transformer un geste d’achat (transactionnel) en une décision d’adhésion et d’appartenance à une communauté.

Ces plateformes sont l’outil qui dote les organisations de nouveaux modèles de développement.

L’« ère des écosystèmes » ouvre un nouveau cycle postnumérique, où les entreprises et les acteurs publics déploient de nouveaux modèles de travail qui valorisent leur empreinte positive sur les écosystèmes sociaux et environnementaux.

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Auteur : onepoint

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