L’accès aux informations sur les produits alimentaires est de plus en plus populaire et multiple (nutriscore, composition, provenance, conditions de production, allergènes, empreinte écologique etc.) et les crises liées à la sécurité alimentaire touchent des géants du secteur (Ferrero, Nestlé etc.).
Onepoint et les chercheurs du Gripic (CELSA Sorbonne Université) et du réseau AGAP (Alimentation, Gastronomie et Analyse des Pratiques communicationnelles) se réunissent pour interroger ces phénomènes et analyser les comportements des consommateurs et de l’industrie face à ces évolutions.
Le programme de l’événement :
– 8h30 – Accueil
– 9h – Introduction de la matinée
- Muriel Touaty, Partner Éducation & innovation, onepoint
- Caroline Marti, Professeure en sciences de l’information et de la communication, Gripic – CELSA Sorbonne Université
- Jean-Jacques Boutaud, Professeur émérite en sciences de la communication, Université de Bourgogne, Président du réseau AGAP
La journée sera dédiée aux enjeux de circulation des savoirs et des logiques de pouvoir. Interviendront professionnels de l’agroalimentaire, experts onepoint et chercheurs en Sciences de l’Information et de la Communication.
– 9h30 – Table ronde : La communication : un remède pour compenser la distance entre producteurs et consommateurs ?
Il est loin le temps où la surproduction de denrées s’écoulait localement, autour du lieu de production, où les biens alimentaires étaient racontés par ceux qui les avaient produits ou les avaient négociés directement avec leur producteur. Avec le développement de la production au fil des siècles, les consommateurs n’ont cessé d’éprouver de la distance avec les productions des biens proposés, leur localisation, environnement, conditions d’élaboration. La distance est allée de pair avec une perte de connaissance, et parfois une défiance. Car les avantages de l’industrialisation des offres alimentaires en contexte de massification de la production et de la distribution, les conditions d’hygiène, la variété des produits, ont été régulièrement attaqués par des crises diverses et des controverses sur la qualité des ingrédients intégrés et destinés à être ingérés. Communiquer pour faire savoir comment sont produits les biens alimentaires s’est avéré essentiel pour recréer le lien perdu aux consommateurs, les assurer de ce qu’ils ignorent, les rassurer aussi. Pour les consommateurs, revendiquer le droit de savoir s’est légitimé au fil des siècles avec les ligues d’acheteurs, les associations consuméristes, les forums sur Internet etc.
Comment les professionnels des industries agroalimentaires évaluent-ils cette volonté de proximité ? Quels sont les dispositifs développés pour prendre la mesure de cette demande de connaissance, de regard sur les productions ? Quels sont en interne, face aux autres enjeux de l’entreprise et au risque de s’exposer, les possibilités et freins pour développer la communication avec les consommateurs ?
Comment est appréhendée la communication ? Un moyen d’adaptation de l’offre à la demande ? Un moyen pour faire évoluer l’offre ?
Quelle place donner aux récits pour compenser légitimement la distance et rassurer ?
Comment peut-elle accompagner les transformations attendues par les consommateurs ?
Co-animation onepoint et GRIPIC
– 10h30 – Table ronde : Production et circulation des informations en contexte marchand : quels enjeux ?
La naissance de la marque a été amenée par un besoin d’identification et de reconnaissance de la qualité et de l’origine des articles présents sur les étals. Du petit marché au grand magasin ou à l’e-shop, les modalités d’accès à des informations relatives aux produits ont énormément évolué. Au fil du développement des mondes marchands et de leur structuration (industrialisation, libre-service…), l’étiquette prend une importance croissante, le code-barres fait son apparition et la confiance en la parole des acteurs de la vente semble renégociée. L’épanouissement des industries médiatiques et numériques permet l’intensification des discours publicitaires et l’extension des espaces de circulation des informations marchandes. Les conditions de leur production tout autant que les modalités de leur accès pour les consommateurs se transforment. Les acteurs (pouvoirs publics, organisations professionnelles, industriels, organismes de certification…) impliqués dans cette production d’informations, leur mise en circulation et leur cadrage se multiplient, de même que les supports permettant leur accès par les consommateurs. Ce bref itinéraire nous mène à des questions actuelles vives et centrales pour les divers acteurs des marchés alimentaires que cette table-ronde a pour objectif d’explorer :
Comment et pourquoi les acteurs marchands s’impliquent-ils dans la création et la diffusion d’informations à destination des consommateurs ? Quelle place ces informations possèdent-elles au regard des stratégies communicationnelles des acteurs marchands ? Des obligations légales et règlementaires doivent-elles être respectées dans la production de ces informations en contexte marchand et si oui lesquelles ? Existe-t-il des « stratégies informationnelles » élaborées par certains acteurs marchands ? Quelle(s) forme(s) et/ou format(s) investissent-ils pour diffuser ces informations ? De façon plus générale, quels acteurs sont impliqués dans la production et la mise en circulation d’informations à destination des consommateurs et comment négocient-ils/co-existent-ils (pouvoirs publics, organisations professionnelles, acteurs associatifs…) ? Au regard de la place du numérique dans notre société, quels enjeux sont soulevés par la production et la circulation de ces informations en contexte marchand ? Quid de l’engouement pour la création de multiples scores ? Quid de dispositifs tels que Yuka, My Label ou encore Open Food Facts ? La transparence tant promise par les acteurs marchands passe-t-elle par un investissement plus intense dans la production d’informations ?
Co-animation GRIPIC et onepoint
Inscriptions obligatoires :
