La R&D en entreprise, catalyseur de croissance et d’industrialisation

La France doit (re) devenir un fleuron de la compétitivité en matière d’innovation. Pour ce faire, les entreprises, et notamment les PME et ETI, poumons économiques de notre pays, doivent développer des activités de Recherche & Développement pour créer de la valeur, de la croissance et des emplois.

La culture de la recherche en entreprise : un moteur d’innovation et de croissance

La culture de la recherche en entreprise repose sur une démarche structurée autour de deux objectifs : l’innovation radicale et l’amélioration des produits, des services et même du mode d’organisation de l’entreprise.

Contrairement à la recherche académique, souvent motivée par une quête de connaissance fondamentale, la recherche en entreprise est orientée vers des objectifs concrets et appliqués, répondant à des enjeux de compétitivité, d’efficacité, et de marché, avec pour objectif la satisfaction de clients. Elle contribue à positionner l’entreprise en leader de son marché tout en assurant sa pérennité face aux évolutions technologiques et aux attentes du public.

La mise en place d’une culture de la recherche en entreprise commence par l’intégration de l’innovation dans les valeurs de l’entreprise. Cela implique un soutien actif des dirigeants. Ces derniers doivent investir dans des ressources dédiées, qu’il s’agisse d’équipes de recherche spécialisées, de laboratoires, ou d’outils et technologies de pointe. Pour encourager la créativité, certaines entreprises adoptent des méthodologies agiles, permettant de tester rapidement des idées et d’ajuster les projets en fonction des retours et des résultats obtenus. Cette démarche favorise également la collaboration interdisciplinaire, réunissant des experts de différents domaines autour de projets communs.

Le succès de cette culture repose sur un environnement propice à l’expérimentation. En effet, la recherche implique de prendre des risques et d’accepter l’échec comme étape d’apprentissage. De plus en plus d’entreprises adoptent une approche de fail fast, learn fast, incitant les équipes à tester des hypothèses et à analyser les erreurs pour affiner les solutions. Cet état d’esprit nécessite une ouverture et une confiance des équipes pour que chacun se sente libre de proposer des idées novatrices sans crainte de répercussions en cas de revers.

Par ailleurs, la culture de la recherche se nourrit également d’une veille constante sur les tendances du marché et les avancées technologiques. Elle s’appuie sur des collaborations externes, notamment avec des start-ups, des laboratoires universitaires, ou d’autres entreprises, afin de s’inspirer et d’accélérer ses propres innovations. Cette ouverture permet d’accéder à de nouvelles perspectives et de se doter d’outils et de savoir-faire complémentaires, renforçant l’impact des projets internes.

En mettant ainsi l’accent sur l’innovation qui crée de la valeur business, on encourage les chercheurs à s’orienter davantage vers des solutions concrètes qui répondent aux enjeux du marché et de la société.

Intégrer la recherche et les enjeux business : clés pour une innovation efficace

Mais pour cela il est majeur d’intégrer efficacement les chercheurs dans une entreprise. Les orienter vers une dynamique business est essentiel pour tirer le meilleur parti de leurs compétences, tout en favorisant une culture d’innovation orientée vers les objectifs commerciaux. Si une entreprise n’est pas un laboratoire de recherche, elle doit en revanche assurer aux chercheurs une trajectoire sereine et épanouie dans l’organisation, et donner ainsi un sens à leur présence au sein de l’entreprise.

Pour cela, les chercheurs doivent être exposés dès leur intégration, aux objectifs commerciaux de l’entreprise, son positionnement sur le marché, et les attentes des clients.

La collaboration entre les équipes de recherche et les collaborateurs, comme le marketing, les ventes ou le développement produit, permet de mieux orienter les recherches vers des applications concrètes. Par exemple, intégrer les chercheurs aux réunions produits ou aux discussions sur l’expérience client peut les aider à identifier les besoins spécifiques auxquels ils peuvent répondre. Cela favorise une approche collaborative, où chaque domaine peut apporter ses idées et son expertise.

Pour relier la recherche aux résultats commerciaux, l’entreprise se doit de fixer des objectifs clairs et mesurables.

Instaurer un environnement propice à l’expérimentation et au retour d’expérience, un cadre qui permet de tester des idées rapidement, d’analyser les résultats, et d’ajuster les projets en fonction du feedback commercial est essentiel.

Il est possible d’acculturer en conscience les chercheurs à la dimension business de l’entreprise par bien des manières. La mise en place d’un mentorat business pour les accompagner est à ce titre un moyen efficace d’inciter les différents métiers de la chaîne de valeur à travailler ensemble, tout en favorisant l’acculturation réciproque des chercheurs au monde de l’entreprise et des commerciaux aux avantages de la recherche. Cette logique vertueuse du désilotage est préconisée, à raison, par les spécialistes du management de la R&D qui en mesurent les effets bénéfiques à long terme pour l’entreprise.

Décloisonner recherche et commerce facilite en outre la compréhension, par les chercheurs, des dynamiques commerciales et leur fournir des outils pour mesurer l’impact business de leurs recherches, les aider à communiquer leurs avancées aux décideurs, et les soutenir dans le développement de compétences plus orientées vers le marché.

Enfin, mettre en avant les réussites de recherche qui ont débouché sur des applications commerciales renforce la motivation des équipes et crée un cercle vertueux. Partager des études de cas et des témoignages clients internes montre comment la recherche contribue à la compétitivité de l’entreprise, créant ainsi une culture où l’innovation et le business sont indissociables.

En adoptant ces approches, les entreprises peuvent réussir à intégrer leurs chercheurs dans une dynamique qui valorise à la fois la recherche et les objectifs commerciaux, en tirant le meilleur parti de l’innovation pour soutenir leur croissance et leur compétitivité.

Chez Onepoint, nous mettons en avant la culture et la posture du chercheur au service des enjeux de l’entreprise

L’institut met en œuvre ce processus de recherche vers des applications concrètes. Par le biais de nos laboratoires communs, de nos travaux de recherche exploratoires sur des cas d’usages clients, sur la dimension entreprenante de nos chercheurs.

Dans le monde global dans lequel nous vivons, l’Innovation par la R&D est l’assurance vie du progrès pour industrialiser notre pays. En cela, la responsabilité d’une entreprise, au-delà de ses priorités du quotidien, doit mettre en place des structures qui accélère sa recherche, pour nourrir et enrichir ses offres clients et développer des actifs valorisables qui répondent aux besoins du marché.

La culture et la posture du chercheur en entreprise est un enjeu à impact. Il s’agit de bifurquer vers une posture d’agilité, d’audace, d’hybridation et de transversalité.  Il s’agit aussi de s’approprier des connaissances solides sur les enjeux financiers, juridiques, sur la culture des levées de fonds et de conquête des marchés privés.

Il s’agit aussi d’assurer un terrain de jeu et d’épanouissement de ces chercheurs en entreprise pour leur laisser cet espace nécessaire de liberté mais aussi une conscience de la vie de l’entreprise. C’est la formation Chercheurs Entreprenants qu’a développé Onepoint, destinée à ses chercheurs et à ceux de ses clients.

La recherche est le fondement de la création de valeur, c’est elle qui est garante de l’évolution de notre société, de la protection de notre planète, elle doit donc devenir une responsabilité partagée par tous les acteurs économiques de notre pays.

 

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